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02/07/2010

La rencontre (6)

Lui
Le feu couve, et j’en rêve. Prendre le temps pour des envies de passer du temps peau à peau, des désirs de la regarder et désirer en lingerie ou nue, jouer à des jeux sensuels et surtout se donner du plaisir.... Gagner la confiance et faire confiance. Je veux être l'instrument de l'éclosion de la rose, prisme charnel qui complète et rend le sourire. Avec moi, en pointillés, qu’elle ai l'impression de "vivre enfin dans les yeux d'un homme et non posée comme un vase sur le coté".
Ensemble, chercher l'oxygène de la vie qui pétille et frétille, l'insouciance du plaisir sans retenue, des défis qui ne peuvent se réaliser que dans l'instant ... le présent, pendant des instants ou de longues nuits, dans le respect de la vie privée de chacun.
Etre ma salope…ma princesse…

 Elle
Oui sans conditions si ce n’est pour lui de m’accompagner à mon rythme, respecter mes craintes, donner du piment mais de la douceur également. me rassurer constamment du besoin de savoir que j’existe… Pour moi, d'abord apprendre à gérer le flot d'émotions et de sentiments qui m'ont envahit ces derniers temps. C'est une bataille avec soi-même d'accepter que la femme forte doit maintenant se plier; d'accepter que la bavarde, la spécialiste de la critique et de l'auto-analyse se doive maintenant d'obéir sans se questionner.
Il y a aussi eu la découverte du plaisir qui n'est pas sien quand il m’a imposé des ordres à distance. Apprendre à se masturber en imposant ces caresses à son corps plutôt qu'en répondant aux pulsions de celui-ci. Apprendre à s'exhiber, se faire photographier pour le plaisir de plaire à un homme. Apprendre à se priver de sexe parce que l'on est punie ou qu'on doive apprendre à se contrôler.
Je dois également lui faire plus confiance, apprendre à gérer les frissons de peur qui m'envahissent chaque fois que nous échangeons. Parce qu'au plaisir de passer un moment à échanger avec lui se mêlait auparavant la crainte qu'il me demande une chose dont je me sentais incapable. La crainte de le décevoir, de ne pas correspondre à ses attentes.
Elle
Assise dans mon canapé, juste vêtue d’un peignoir, je divague dans mes pensées...
J'ai le cœur chaud en pensant à lui. Je repense à ses mails qui me font tenir et languir. Le dernier mail qu’il m’a envoyé me propose, m’impose plutôt, un scénario très osé. Une fois n’est pas coutume, Il m’a autorisé à le lire en me donnant du plaisir.
Une main se glisse dans mon peignoir, caressant ma poitrine. Mes tétons pointent, mes doigts jouent avec, les faisant pointer d’avantage. Mon autre main descend lentement vers mon bas ventre, atteignant mon intimité. Je ferme les yeux, j’imagine qu’il est en face de moi, m’observant. Une main m’emprisonne un sein, comme si j’avais besoin de sentir ta fermeté. Mes ongles jouent sur le téton, puis telle une pince le mordant doucement. Mon autre main caresse mon sexe de plus en plus chaud. Mes jambes s’écartent, le peignoir s’ouvre, me voila dans une position indécente, une position dans laquelle il aimerait me voir ! Il est vrai que j’ai déjà été obligée de me caresser devant lui, de façon obscène, yeux bandés, avec mes doigts et avec une gode. Je caresse mon bouton de désirs, le rendant plus dur,
Mes doigts jouent , jusqu’à rendre mon clitoris encore plus sensible à la limite du supportable. Quelques gémissements s’échappent de ma bouche, ma chatte mouille.
J’écarte mes lèvres pour jouer avec mon clitoris. Tu es vraiment une petite chienne penserait-il en me voyant ainsi .. non il dirait plutôt "ma salope adorée"
Mes doigts se glissent dans ma fente humide. Deux, puis trois viennent se mettre au chaud. Je me branle doucement, désirant faire monter ce feu en moi.
Mes doigts sont baveux, mon clitoris est gorgé d’envies à la limite d’exploser.
Ma chatte grande ouverte laisse échapper un peu de cyprine.
Dans ma tête, une petite voix me dit :
« Fais toi couler ma chienne en pensant à lui, Il aime te voir ainsi salope !  lâche toi ... laisse toi aller ... vas y !!!»
J’imagine que ce sont ses doigts, ma chatte brûle de désirs.
Je prends un gode et me l’enfonce sans peine bien profond m'imaginant que c'est sa queue. Quelques secondes suffisent pour que ma chatte sois trempée, mouille de plus en plus, un liquide chaud coule sur mes cuisses, jusqu’à faire jaillir ma jouissance. J'en jouis mais j'en ai honte. Mon peignoir est tout mouillé.
Encore sa voix  dans ma tête "continue ma pute, ne t'arrêtes pas, laisse toi aller"
Tout au fond de moi, j’ai un peu honte d’être aussi chienne, femelle sans cervelle et en rut en pensant à lui. Mais je ne peux pas me retenir, j'en ai trop envie. Je jouis encore en m’enfonçant à nouveau le gode dans mon petit trou cette fois. Je jouis du cul comme la dernière des trainées. Je  me rhabille, mes joues sont brulantes et rouges


 Femme nue étendue sur des coussins - Steinlen Théophile Alexandre



La rencontre (5)

Lui
Mes pensées vont vers elle, débordantes toujours d'érotisme, de sensualité, de luxure.
Je voudrais la revoir. Son corps qui un appel aux caresses, à la volupté et au vice, sa voix suave me manquent déjà.
Je voudrais qu’en pensant à moi elle se sente vraiment femme même un peu plus.
Je voudrais qu’elle devienne ma petite pute et qu’elle aime cela.  Qu’elle aime mettre de la lingerie coquine, des vêtements osés et qu’elle trouve énormément de plaisir à s'offrir ainsi vêtue. Qu’elle aime que je l’exhibe, la domine, qu’elle aime que je t’attache, la fesse, l’encule, qu’elle aime que je la pervertisse et que je te déverse mon jus dans sa bouche.
J’ai l’impression que cette femme est capable de bousculer les tabous, d’aller au-delà de ses limites, qu’elle anticipe, qu’elle redoute cela, qu’elle en ait peur, qu’elle aime, qu’elle me fait confiance, qu’elle s’abandonne sans condition.
Je voudrais que son imaginaire soit constamment sollicité en pensant à moi.
Je voudrais qu’elle s’aventure entièrement dans mes jeux, qu’elle en sorte encore plus vicieuse, encore plus emplie de fantasmes pervers et de désirs inavoués
Je voudrais qu’en pensant à moi elle se sente femme heureuse et épanouie, salope et chienne docile à la fois, mère de famille bcbg le jour et une pute soumise et dépravée la nuit.
Au fur et à mesure de nos échanges sur le Net, je lui fais découvrir les tiroirs secrets de mon esprit qui débordent de fantasmes, d’exhibitions, d’épreuves et de défis à lui imposer. Et je suis chaque fois dans l’attente et excité comme un gamin quand elle répond à mes missives en se livrant totalement. Jusqu’au dernier mail…
 
Elle
Comment expliquer la dichotomie qui m'envahit. Certes j'ai vécu par le passé une relation de soumission dont j'ai pris pleinement conscience quand elle a été terminée. Ce qui me bloque, c'est la mise en mots : je ne peux pas dire que je suis prête à repousser les limites du conventionnel ; en revanche, je sais qu'au fond de moi, j'ai envie de flirter avec ces limites
Toute la journée, les mots de son dernier mail ont martelé mon esprit  -c'est au pied du mur qu'on voit le maçon- et je me suis vue au pied de l'Empire State Building, sans ascenseur ... dans l'incapacité, de prendre de la hauteur -au propre comme au figuré- en me disant que nous nous étions trompés : sur nos attentes réciproques .... je ne suis pas prête pour demain ...
Puis en le relisant, je me laisse à penser qu'il s'agit de me tester, me provoquer....Je dois admettre que le fond m'émoustille, m’excite terriblement même…
Je n’ai pas l’habitude qu’on parle et me fasse parler de cette façon et je suis surprise de ma propre réaction. Oui, cela m’excite, mais en même temps, ma conscience me dit que ce n’est pas correct. J’ai honte de me sentir exciter, d’éprouver du plaisir à me faire traiter de salope. Avec ma bonne éducation, mon cerveau a été programmé à ne pas accepter ce genre de langage, mais mon corps en dit autrement.
Devenir l’Autre ? Sa soumise ? J’ai pris ma décision…