Membres

16/02/2010

Nothing


What's wrong ?


Nothing !

She is nothing for him

but nothing will be like before for her !

12/02/2010

Citation du jour


Le désir s'exprime par la caresse 
comme la pensée par le langage. 

(Jean-Paul Sartre)

11/02/2010

Une rose


Elle se réveilla ce matin là, plus essoufflée que la veille. Son corps recouvert de quelques perles de sueurs, tremblait encore. Il était revenu. Elle ferma les yeux pour se souvenir, mais seules ses caresses brûlantes et son sexe gonflé de désir lui revenait.
Qui était donc cet homme qui la hantait, qui se permettait de venir troubler son sommeil avec quelques caresses bien choisies...
Après un long soupir, elle décida de se lever. Le soleil éclairait la pièce, dévoilant un corps aux courbes délicieuses tout juste recouvert d'une fine étole blanche.
Quand elle se faufila dans sa douche et qu'elle sentit les filets d'eau chaude lécher la peau, elle ne put retenir un soupir de désir. Elle voulait retourner au lit et retrouver l'intensité, l'épanouissement de son corps de femme. Elle se lava vite, enfila un petit tailleur et partit au travail, pressée de revenir dans son cocon.
La journée se passa.
Le soir, une peur la prit. Et si cet homme ne revenait pas cette nuit ? Et si cet homme n'existait pas ?
Mais il n'existait pas, il n'était que dans son imaginaire.
Elle rentra lasse, dîna avec pour seule compagnie sa solitude.
Elle appréhendait de se coucher, aussi elle préféra s'assoupir sur son vieux sofa.

Elle se réveilla en sursaut. La poignée de sa porte tournait avec une lenteur effrayante, la porte s'entrouvrit. Un homme  se tenait dans l'encadrement de l'entrée. Il était nu. Il tenait deux foulards de soie dans une mains et une rose dans l'autre...
Il s'approcha d’elle, la dévêtit avec une excitante douceur, lui saisit la main et l'emmena dans les draps de satin.
Une fois allongée, offerte, il effleura de bas en haut ce corps de femme et arrivé au niveau de ses mains, il attacha chacune d'elles au montant du lit. Elle était à lui, pour toute la nuit.

Il s'assit près d'elle et sans la toucher, la regarda. Il la regarda pendant de longues minutes.
Enfin, d'une main qui semblait timide, il caressa la courbure de ses hanches, remontant doucement vers la rondeur de ses seins.
Lorsqu'il effleura son téton durci, elle trembla. Son souffle commençait à s'emballer, il l'avait à peine touchée qu'elle sentait déjà une vague de désir la submergée...
Il passa alors une main gourmande sur tout son corps. Il en voulait plus.
Il déposa un baiser chaste sur ses lèvres. Elle entrouvrit alors les siennes et l'invita à venir goûter la chaleur de sa bouche. Leurs langues commencèrent alors, une danse enflammée, accélérant leurs respirations. Il arrêta le baiser et fit glisser dans une course brûlante sa langue, tout d'abord sur sa gorge , puis sur sa poitrine gonflée où il s'arrêta pour mordiller les tétons.
Il continua de descendre et découvrit que ses cuisses étaient déjà écartées. Il la regarda, sourit, glissa un doigt dans la chaleur humide de son sexe. Il caressa quelques secondes, puis retira son doigt, le glissa dans sa bouche savourant les prémices du calice que lui offrait sa compagne.
Il enfouit alors son visage et commença la découverte de son intimité. Il glissa sa langue avec douceur sur son sexe, titillant un point particulièrement gonflé. Elle gémit, elle sentait le plaisir monter en elle, ce fut accrut lorsqu'il glissa deux de ses doigts dans son vagin. Il buvait et savourait le plaisir qu'elle prenait.
N'y tenant plus, Elle susurra :
- Viens en moi...
Il s'exécuta et pénétra de toute sa virilité la chaleur de son sexe. Il commença un va et vient langoureux, et détacha la belle.
Les mains libérées, elle s'agrippa à lui, plantant ses ongles dans ses épaules, submergée d'un plaisir qu'elle ne savait plus contrôler.
Elle le poussa, le plaqua sur le lit et vint le chevaucher. Elle le faisait rentrer, sortir, rentrer, sortir, rentrer... Leurs ventres se touchaient, ils étaient tous deux pris de spasmes.
Ils gémissaient, criaient... Ils aimaient ne faire qu'un... Elle était obnubilée par le sexe de l'homme qui était en elle, elle ne pensait qu'à ça...
Elle commença à crier de plaisir, des vertiges les prenaient... Et dans un ultime cri, ils s'affalèrent... Elle était allongée sur lui, leurs corps se remettaient doucement de ce feu qui avait envahi chacun de leurs membres. Il la serra contre lui de toutes ses forces. Ils avaient jouie ensemble... Il était toujours en elle... Elle était bien, ne pensait plus à rien, il tremblait... Doucement, elle s'ôta avec douceur et vint se blottir dans ses bras..."

 Ce matin là, elle se réveilla encore merveilleusement bien...
Mais découvrit avec une agréable surprise une rose sur sa table de chevet...

10/02/2010

Sex shop II (Le retour)

Garée devant une sortie de garage, elle compte attraper son parapluie au vol et filer. Le dong retentit et à nouveau tous les regards se portent sur elle, ils sont une vingtaine une flûte à la main. Cà rit, çà trinque. La conseillère en vente, démonstratrice, vendeuse l’interpelle « Venez vous joindre à nous ! » et me tend un verre « Merci mais je ne faisais que passer prendre mon parapluie … et puis je suis mal garée » « pas de soucis ! vous êtes devant notre garage … ».  Difficile de se défiler, elle se détend, porte son verre à ses lèvres, s'enquière de l'objet de la fête auprès de son voisin " c'est pour fêter le retour de Georges !" en le désignant du regard. Elle se revoit une heure plus tôt, au moment de payer, elle avait bien vu un homme malingre assis derrière la caisse, il avait l'air absent. Ce qui l'avait interpelée, c'était ce joli collier qu'il portait, un large collier en acier brossé avec un anneau .... elle avait pensé à une parure masquant une cicatrice, une trachéo !!! Georges rentrait d'un séjour à l'hôpital et l'on fêtait le retour de l'esclave de Madame .... Tout s'explique !!!  Et d'apprendre que Madame animait aussi des soirées SM .... Cà faisait beaucoup pour une même journée, elle tendit son bras sans hésiter lorsqu'un charmant monsieur lui proposa de remplir à nouveau ... son verre. "Vous êtes une habituée ?" "heu, de quoi ?" "de la boutique ? des soirées SM ? Vous savez ce sont des gens bien, rien ne se passe qui ne soit désiré, d'ailleurs, -comme pour la rassurer- on peut assister à une soirée sans pour autant participer activement !"  ... intriguée, affolée, émoustillée, provoquée, grisée, allumée, elle griffonna son numéro de portable sur un bout de papier "Appelez moi !"

07/02/2010

Sex shop I (Les emplettes)



Pourquoi faut-il qu’en Province ces endroits soient toujours glauques ?

Les boutiques ! Ce n’est pas l’envie qui manque de pousser la porte mais le courage. On respire un grand coup, on monte les quelques marches, on pousse la porte et un ding annonce un client potentiel. Les quidams déjà à l’intérieur ne manquent pas de reluquer le nouvel arrivant et paf, c’est une femme seule ! Elle a du savoir-vivre et salue dans un murmure à la cantonade. Un rapide coup d’œil pour se situer, elle se dirige vers le rayon des gods en se demandant comment s’y retrouver dans cet achalandage : du plus petit au plus gigantesque, du plus réaliste au plus loufoque, des simples ou des doubles avec ou sans piles, de toutes les couleurs, de toutes les matières …. c’est le silicone qu’elle préfère !

Son regard s’est porté sur l’étagère la plus haute où trône un phallus monstrueusement gigantesque (deux superlatifs ne sont pas de trop pour décrire l’engin). Mentalement, elle en prend la mesure ou plutôt la démesure en se demandant quel cul ou quel vagin peut avaler cette chose, elle sourit en l’imaginant transformé en lampe de chevet ou sur le guéridon de son entrée. C’est à  ce moment là que choisit la patronne (la vendeuse, la conseillère) pour l’interpeler « vous cherchez quelque chose en particulier, pour vous ? votre compagnon ? je peux vous aider dans votre choix ! ». Le ton naturel et bienveillant la surprend, la met en confiance. Ne pas se fier aux apparences, ce n’est pas parce qu’elle a les cheveux mêchés rouges que c’est une sorcière ! « Je ne sais que choisir … ! ». Elle se lance donc naturellement dans des explications : souple ou rigide, femme mûre ou jeune fille, solitaire ou à deux (ou plus), vibro ou non, bon marché, cher ou très cher, usage fréquent ou ponctuel, couleur chair, black ou flashy, voire fluo. La gamme est infinie, difficile de ne pas trouver chaussure à son pied –si on peut on dire- ! Son choix se porte sur un bel objet souple en silicone mauve pouvant recevoir des piles, il est doux –et presque chaud-, pour un peu elle l’essaierait sur le champ. Le sens du commerce oblige, on progresse dans le rayon « avez-vous déjà essayé un plug ? ». What’s this ? « heu, non ! ». Même combat, le panel est vaste, pour tous les goûts, de toutes tailles en bois, acier, verre, silicone … du simple cône à celui à anneaux. Elle se laisse tenter par un engin de taille raisonnable, couleur et matière assorties au god. Elles passent maintenant au rayon god-ceinture, on verra cela plus tard … Elle a déjà tenté l’expérience mais elle était gourdasse et n’a pas su l’utiliser au grand dam de son amant de l’époque. Elle serait prête à faire table rase du passé et tenter à nouveau l’aventure mais il lui faut trouver le complice amateur. On s’attarde sur les huiles dont certaines sont comestibles, bougies de massage (elle connaît bien ses produits, en parle avec chaleur), les lubrifiants comestibles, chauffants

Elle se laisse entraîner jusqu’aux objets dédiés aux messieurs …. Elle a beaucoup de choses à apprendre et ma foi, son instructrice très pédagogue, l’incite à revenir plus tard car l’heure tourne. Elle ne pensait pas y passer autant de temps !

Elle s’approche de la caisse, on lui  explique que l’intitulé CB est discret et anonyme. Le client à côté d’elle s’inquiète de savoir si elle a trouvé son bonheur ! « oui, merci ! ». La voici enfin dehors, contente de ses achats, heureuse d’avoir franchi le cap et prête à y retourner.

Elle marche tout en rêvassant  à ce qu’elle a vu, entraperçu. Tout cela l’a émoustillée, elle se sent légère, elle respire l’amour et le vice. Avant de s’installer au volant de sa voiture, elle dépose ses achats dans le coffre et s’aperçoit qu’elle a oublié son parapluie à la boutique. Elle ne pensait pas y retourner aussi vite (à suivre) ….